don't thank me friends, you very well may die

les billets glissent entre tes doigts tandis que tu les comptent rapidement. 110. 120. 130. 140. 150. tu acquiesces d'un signe de tête tandis que tu fouines dans les poches de ta veste pour en sortir une fiole rempli d'un liquide rose pailleté. pour tout dire, la couleur est principalement du colorant alimentaire parce que t'as réalisé que quand c'est une couleur un peu cramoisie personne veux boire les philtres en question. – tu verses ça dans une de ses boissons et il n'aura d'yeux que pour toi. tu déclares simplement en te retenant de mentionner les effets indésirables. libido extrêmement élevée, à la limite de la nymphomanie, une tendance à se gratter si fort jusqu'au sang et une obsession littéralement malsaine envers elle. les effets secondaires d'un pseudo philtre d'amour, mais en soit, t'es pas responsable. pas totalement. c'est pas totalement de ta faute si les gens sont trop stupide pour faire appel à tes services après que ta folie ait été révélée au grand jour. tu mens pas vraiment, tu omets quelques détails disons. tu modifies clairement l'cours des choses avec ça, tu déchires des âmes sœurs parce qu'une femme n'ayant aucune chance convoite quelqu'un d'autre, tu ruines des vies en prétendant la mort d'un individu alors qu'il traine juste en tant que rat dans les rues d'l'underworld et autre. ça fait rire personne, mais toi, t'es tellement immunisé à la douleur que dans l'fond, ça t'es un peu égal. tu rigoles de ce chaos que tu sèmes, et t'arrêteras seulement quand zeus reviendra sur sa position. ils vivent la belle vie sur l'olympe pendant que toi tu pourris en enfer ; alors tu comptes leur pourrir la vie. hors de question qu'tu sois la seule à devoir travailler dans une situation absolument naze : et si tu fous en l'air le travail de plusieurs dieux, ainsi soit-il. tu t'en fou de qui tu agaces de par tes actions, là haut, ils ne sont qu'une bande d'hypocrite qui marche à l'ego et qui s'permettent des actions sans avoir conscience des conséquences que ça peut avoir sur les autres. là où l'humanité vous vénère, toi, tu vois leur vrais visage à tous, et tu sais que ce qu'ils reprochent à cette humanité ne sont que des extensions de leur propre défauts. ils se pensent plus fort, plus intelligent, plus beaux, alors qu'en réalité, les humains sont probablement plus à admirer qu'eux. ils ont des défauts, mais au moins ils l'assument, contrairement à ces pseudos divinités qui s'pensent si supérieure, si invicibles. à quelques exceptions prêt évidemment : mais quitte à être à la ramasse autant assumer. t'as plus de respect pour les femmes, tu l'avoues, parce que votre force est indomptable. et surtout t'es une girl's girl circé, tu les défendra quoi qu'il arrive – et tu t'rebelleras contre celles qui s'pensent supérieures aux autres. mais en dehors de ça, tu les déteste presque tous.

tu quittes enfin cette femme qui semble soulagée d'savoir que son amant va enfin quitter sa femme pour être avec elle. tu serais pas étonné de voir la femme arriver prochainement pour te demander de transformer cette furie en mouche. homme dévasté qui finira par rejoindre le tartare. cette simple pensée fait apparaître un sourire sur tes lèvres, parce que pendant que cette tragédie arrivera toi, tu seras sans doute en train de siroter de l'ambroisie sur ta plage tout en dégustant des délicieux repas préparés par ces humains que tu as simplement rendu à de simple esclave. et encore, t'es pas la pire parce qu'ils ont carte blanche quand t'es pas là, tant que quand t'arrives, ta villa est prête et qu'ils s'occupent de toi telle leur reine. ils ont pas trop l'choix de toute manière, au risque de finir en repas pour les rapaces qui volent au dessus d'cette plage ou en repas à scylla. d'ailleurs tu t'demandes comment elle va et surtout comment poséidon vit la présence de c'monstre marin qui a le don de pourir encore une fois l'existence de tout marin naviguant en leur direction. et t'espère qu'elle lui pourrit un peu la vie à lui aussi tiens. le seul des trois frérot contre qui t'as rien c'est hades, probablement car il est tout aussi amer contre son frère. puis t'apprécie le fait qu'il ferme les yeux sur ton travail plus que médiocre, qu'on s'le dise, outre prévoir tes weekend parmi les mortels, passer ton temps sur fatebook ou au téléphone avec ta coloc, tu fait pas grand chose. t'es même pas cordiale quand t'accueil les visiteurs, mais qu'on s'le dise : on t'a pas embauché pour ta sympathie. t'as jamais été très sympa, le surnom qui reviendra probablement le plus quand on parle de toi n'est autre que bitch. parce que c'est simple, t'aime personne, ou presque. et de toute manière, même quand tu souris, t'as l'air d'être une vraie garce.

tournée nocturne faites, dernière potion délivrées sur les quais d'ce metro et te voilà en route pour aller finir ta nuit dans ta baignoire à vider le stock d'ambroisie de ton frigo. mais avant que tu puisses réellement repartir, tu t'retrouves nez à nez avec une de ces personnes que tu tolères : exceptionnel quand on sait qu'en plus c'est un homme. but hermès is a mess, probablement plus niqué qu'le reste d'entre vous. c'est un miracle qu'il ait pas encore vraiment péter les plombs, parce que pour tout dire, à sa place, zeus aurait déjà fini en nourriture pour les poissons d'posséidon. ses actions maladroite accentuée par l'abus d'boisson te font doucement sourire : cette soirée semble tourner plutôt positivement finalement. tu fait pourtant les gros yeux à hermès quand il hurle à psychée de venir te rencontrer, probablement parce que même si tu l'as connais pas particulièrement, sa relation avec eros n'est un secret pour personne, et par extension, elle doit probablement savoir que tu viens un peu trop foutre le bordel dans les affaires du dieu. mais bon, faut bien qu'tu payes tes factures aussi, t'es une high maintenance bitch et ton île demande de l'entretien.

mais très vite, le messager sait comment balayer cette pseudo inquiétude de rencontrer la dite psychée : petit tour en haut ? l'adresse des cons qui t'ont banni ? un sourire mesquin s'affiche sur tes lèvres tandis que tu observes le brun. – ça tombe bien, j'ai un p'tit cadeau pour zeus. tu déclares, air mesquin au visage tandis que tu as un petit philtre qui dort spécialement pour lui. rien de bien extraordinaire, juste quelque chose qui lui donnera la pire diarhée du siècle et qui l'empêchera de faire quoi que ça soit loin de ses chiottes pendant plusieurs jours – avec espoir que ça soit finalement le dégoût ultime pour hera qui mérite tellement mieux qu'ce looser qui est tellement complexé par la taille de son entre-jambe qu'il compense avec ses éclairs. un peu petty, mais en toute sincérité, tu t'en fiche : tant que ça lui pourrit la vie, ça t'va.

(c) mars.