we'll be a legend tonight. (ft. the muses)

la vie est un spectacle et ça, tu l'as bien compris terp. c'est peut-être pour ça qu'armé de ta tenue la plus bling-bling qu'il soit – non, en vrai tu portes juste un t-shirt bien trop grand pour toi mais les lunettes en forme de cœur à paillette et le boa rose fuschia donnent un aspect un peu bling bling à ta tenue à l'origine bien trop simple – tu passes le rideau à perle, levant les bras pour faire une entrée des plus dramatiques, telle que tu les aimes terp. pourtant, très vite, tu baisses les lunettes sur ton nez pour observer la pièce de tes yeux nus pour réalisé que t'es toute seule et que personne n'est là pour t'admirer dans ton arrivée phénoménale. remontant celles-ci sur l'arrête de ton nez, tu envoies le boa autour de ton cou, laissant au passage quelques plûmes sur ton passages. elles sont en retard, pas très surprenant pour tout dire, mais il t'en faut plus pour te laisser abattre terpsichore. ce matin, tu t'es levé du bon pieds, ou plutôt t'as eu un regain d'énergie après avoir passé les derniers jours à chialer encore et toujours à cause du toquard qui sert de messager. ce matin, tu t'es décidé : c'est désormais bad bitch era terpsichore, te faire prendre pour une idiote : c'est finito pipo. tu dis ça, mais elles savent toute que tu te berces d'illusion, qu'au moindre like sur une de tes photos sur fatebook ou une réaction à un reel débile que tu lui aurais envoyé te ferait hurler comme une adolescente. mais elles savent aussi qu'il est préférable de te laisser dans ta désillusion tant que ton sourire est là, parce qu'à la moindre contrariété tu vas encore te mettre à chialer devant une comédie romantique crée par l'humanité.

tu t'diriges vers la cuisine tout en t'empressant d'écrire un message dans votre convo groupée. la flemme de les pourchasser à travers toute la villa ou de t'égosiller à en perdre la voix. rappel du plan d'l'aprem qui était d'se faire un après midi pâtisserie et t'étais heureuse, parce que c'était l'opportunité parfaite pour utiliser tes tout nouveaux moules à gâteaux à l'effligie de toute la bande des olympiens. p'tite trouvaille ridicule mais tu trouvais que faire des cookies en forme d'éclair, de cœur ou de flêche, c'était tordant. probablement que vous devriez en faire pour votre prochaine grosse fête, parce que t'étais certaine que ça en ferait rire certains. dans tout les cas, te voilà prête, rassemblant les ingrédiens pour faire c'que vous vouliez faire. vous vouliez faire quoi déjà ? aucune idée, probablement que comme d'ordinaire vous vous laisseriez guidé par l'éternel flow qui vous animait : l'impulsivité choisissant pour vous. un rapide coup d'oeil à ton téléphone : toujours aucune réponse à ton message alors tu commences toi même à t'activer, parce que tu vas pas les attendre pendant dix ans non plus. musique en fond, tu changes pas trop tes habitudes terp. t'es incapable de rester fidèle à cette ultime tâche de simplement faire d'la pate, non, ça commence par un simple déhanchement en rythme, puis quand tu t'déplaces, tu l'fait en tournant sur toi même. puis tu envoies un bras dans l'impulsion, puis un autre, pointe des pieds, tu utilises le comptoir comme appuie pour finalement tendre ta jambe dénudée, faisant ici un véritable show solitaire dans la cuisine. comme si tu t'étais pas assez dépensée ce matin : entre pilate, yoga et danse te voilà encore en train d'danser comme une débile dans la cuisine.
et alors que tu te retournes, tu tapes tes deux mains sur le comptoir, tu fait pas gaffe et du bout d'un de tes doigts, tu entraînes le bol dans lequel la farine était, poussant alors celui-ci à basculer et surtout à envoyer un nuage blanc sur toi. forcément, tu t'arrêtes soudainement réalisant ta bourde soudaine. tu ouvres les yeux, clignant plusieurs fois pour essayer de libérer la farine de tes cils mais très vite, cette accumulation sur ton visage entraîne une réaction plus ou moins normale tandis que tu éternues soudainement. une fois, deux fois, trois fois. ça s'calme enfin tandis que tu regardes les dêgats : t'es pas la seule à être recouverte de farine, le comptoir de votre cuisine aussi. et tandis que tu viens passer tes mains sur ton visage pour essayer d'nettoyer celui-ci, t'entends des pas. tu t'retournes, t'es prise en flag par uranie. – heeeeeey ! tu dis tandis que tu sais pas trop ou t'mettre face au bordel que tu viens d'causer. puis tu observes la farine sur le comptoir. t'en rassemble dans ta main, comme désireuse de la nettoyer et tu t'avances de la poubelle, te rapprochant ainsi de ta sœur. et si tu te penches pour vider ta main, une autre idée te traverse l'esprit tandis que tu t'empresses de souffler la farine sur la blondinette avant de rire comme une idiote face à ta blague totalement stupide. et t'espère bien que les autre vont vite venir pour que tu puisses continuer d'les enfariner.

enfin, sauf melp parce que tu sais que si elle voit ça, elle va toute vous pourchasser et vous faire nettoyer toute la villa et t'as pas trop envie d'l'énerver – personne veux énerver melp de toute manière c'est bien connu.

(c) mars.