he's wide awake, craving your taste

-- [...] parce que vraiment je déteste ce qu'il a fait du coup les couleurs iront vous voyez? Et comme mon père l'a fait comprendre [...]

Elle parle... Tellement. Tant et si bien qu'il y a comme un soupir qui se construit au creux de ses poumons, fait se bomber son torse au fur et à mesure des paroles qui n'en finissent pas, des noms qui sont balancés tels des cartes joker pour indiquer à quel point cela est une demande exclusive et qu'ils ne devraient point passer à côté lui faisant regretter de ne pas avoir envoyé sa tendre sœur à la place qui aurait depuis longtemps mit un terme à l'échange en lui rappelant à qui exactement cette fanfreluche s'adresse. À croire que certains devraient prêter plus d'attention en classe quand on leurs indique les groupes des divinités qu'ils côtoient. Pas qu'il s'attende à un minimum de reconnaissance et de respect envers son rang mais... En faites si.

-- [...] comme indiqué au téléphone. Même si je n'ai aucun doute sur [...]

Toujours inintéressant. Le pire étant qu'il essaye vainement parce qu'elle se pavanait d'avoir l'information du siècle sur Artémis l'intouchable l'empêchant de quitter la table avec un 'merci pour rien, bisou chez vous'. Au lieu de ça il a glissé de plus en plus sur le blanc en pierre, son âme quittant son précieux corps, le torse presque avachit sur la table, à deux doigt de loucher.

-- [...] c'est pour ça que j'ai fais appel à vous parce qu'il est indispensable que je sache si c'est mon âme sœur avant de l'inviter-
-- HA! Vous voulez que je demande à Eros?

Ô qu'elle est douce la nymphe à penser que passer par Ether ça pourrait amener l'oncle à être plus tendre dans ses réponses. Bouffone. A-t-elle déjà ne serait-ce que tenter de l'approcher pour lui poser la question elle-même? Certainement rencontrerait-elle le même sort qu'un simple insecte insignifiant. Rictus méprisant sur les lèvres, la main qui s'abat soudainement sur la table pour écraser une mouche volante non loin avant de la dégager d'une pichenette simple, vivante mais en mauvaise état.

-- Peut-être devriez vous demander au principal concerné? Voir s'il a la même patience.
-- Non mais-
-- Bonne journée.

Crache avec hargne, pas sa plus belle répartie mais cela devra faire l'affaire lorsqu'il n'a qu'une hâte, quitter cette entrevue qui lui a soutiré toutes ses forces. Quittant le banc, le genoux qui craque en se levant, comme si le poids des millénaires se réveillait de temps en temps dans ses articulations lorsqu'il ne fait pas assez attention. Puis s'éclipse sans un dernier coup d'œil pour la naïade, se demandant simplement s'il est possible d'en noyer une. Qu'il devrait tenter avec elle. Ne serait-ce que pour la science. C'est Asclépios qui serait content, si jamais l'autre roi se décide à lui rendre forme humaine. Se souvient encore de sa punition divine et à quel point il avait trouvé cela dommage. Il l'aimait bien Asclé-
C'est pas tellement la chevelure rousse qui attira son regard, ni même l'aura divine chez une si jeune femme, non. Ce qui l'interpella c'est ce qu'on lui avait chuchoté, à moitié bourré sur un canapé. Ce qu'on lui avait confié sur un certain fil rouge relié à un sombre émo écoutant du linkin park accroché à sa nymphe ridicule, longtemps sujet de moquerie favorite pour lui et sa frangine que le capitaine des morts ne pouvait aimer après avoir croqué dans ce fruit maudit. Stupide blague, tant que ça pouvait le faire rager un peu. Clignant plusieurs fois des yeux, il finit par les plisser dans l'espoir de mieux l'observer et pouvoir lui-même voir ce qui n'était pas sien sans succès, encore moins lorsque la dites rousse sembla sentir un regard pesant et ne relève les yeux pour l'observer. Forçant un sourire sur ses traits trop peu avenant, il s'approcha afin de prendre place à la petite table sur laquelle elle travaillait, décalant un de ses cahier pour poser ses royaux coudes.

-- Alors la rumeur était vraie. Une déesse à l'université. Ether, enchanté.

Tendit sa main pour faire bon chic bon genre quand il ne souhaitait que connaître le sobriquet de la future reine des enfers.

« Pour assurer sa survie, l’entreprise doit se fixer une série d’objectifs correspondant aux différents axes de son développement.» blablabla... Perséphone avait réellement envie de suivre, mais son esprit se déconnectait toutes les trente secondes, incapable de se concentrer. Elle manquait de s'endormir mais Séléné la gardait éveillée. Et puis finalement le cours qui semblait s'éterniser pris fin. Enfin. La rouquine récupéra ses affaires et sortit de la salle bras dessus, bras dessous avec la déesse de la lune. Elles firent quelques pas avant que la blonde ne se sépare d'elle, après tout elles n'avaient pas toujours les mêmes cours.

« On se retrouve plus tard ?» qu'elle dit à la jolie blonde, elle lui embrassa la joue, laissant au passage quelques fleurs jaunes dans sa chevelure. La déesse de la lune l'a quitta, évitant au maximum le soleil en se collant contre les murs. Perséphone regardait Séléné partir vers son prochain cours alors qu'elle même avait du temps devant elle.

S'installant à une table, elle fut bientôt entouré de cahier, de feuilles volantes et d'une multitudes de stylos. On avait eu la gentillesse de lui prêter les notes du cours auquel elle venait d'assister, histoire qu'elle puisse tout de même en garder une preuve et l'étudier plus tard. Elle s'arma alors de patience pour recopier les mots sur ses feuilles, faisant de temps en temps des pauses, cherchant à comprendre certaines des notions, ouvrant certains manuels pour y trouver la réponse, pester parce qu'elle n'y comprends rien. Pour au final comprendre en relisant.

Elle eu soudain la désagréable impression d'être relooker, et depuis sa petite visite aux enfers, elle était peut-être un brin perturbée par la chose, elle releva la tête et son regard se posa sur l'homme à quelques mètres d'elle qui la fixait. Elle fronça les sourcils à son sourire et encore plus lorsqu'il se rapprocha d'elle. Sauf qu'il avait l'air gentil, sympathique même. Alors elle baissa sa garde. L'observant alors qu'il prenait place à ses côtés, récupérant dans ses bras le cahier qu'il mettait de côté pour ne pas le perdre. Sa tête se baissa doucement sur le côté. « Une déesse ? Pourtant je ne suis pas la seule...» Mais à la vue de sa main tendue, elle ploya et l'attrapa, la secouant lentement. « Dieu de l'amour c'est ça ? Je suis Perséphone, ravie de faire ta connaissance.»